Charles Thomson Rees Wilson

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Charles Thomson Rees Wilson
Biographie
Naissance
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Glencorse (en) (Écosse)Voir et modifier les données sur Wikidata
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 90 ans)
Carlops (en) (Écosse)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activités
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Jessie Fraser (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
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Directeur de thèse
Distinctions

Charles Thomson Rees Wilson, né le à Glencorse et mort le à Carlops, est un physicien britannique (écossais). Il est lauréat du prix Nobel de physique de 1927, pour la mise au point de la chambre à brouillard, le premier détecteur de particules.

Biographie[modifier | modifier le code]

C. T. R. Wilson naît le dans la paroisse de Glencorse, dans la région écossaise du Midlothian, d'un couple de propriétaires fermiers aux inclinations progressistes (John Wilson et Annie Clerk Harper)[1]. Après la mort de son père en 1873, la famille déménage à Manchester, chez la famille de sa mère. Wilson est élève à la Greenheyes Collegiate School et s'intéresse à l'étude des insectes. Lors d'un voyage sur l'île écossaise d'Arran, il est transporté par la beauté de la nature et par la course des nuages.

Il étudie la biologie à l'Owens College (aujourd'hui appelé l'université de Manchester), avec l'intention de devenir médecin. Il obtient son diplôme de premier cycle en 1887. Il obtient l'année suivante une bourse pour partir à Cambridge, au Sidney Sussex College, où il étudie la physique et la chimie et commence à s'adonner à quelques travaux de recherche scientifique et d'enseignement. En 1894, il accepte un poste d'enseignant à la grammar school de Bradford, mais revient vite à Cambridge, attiré par la perspective d'une carrière de scientifique. Il fréquente alors le laboratoire Cavendish et rencontre J. J. Thomson, le futur découvreur de l'électron et ancien de l'Owens College comme lui, qui lui sera d'une grande aide au début de sa carrière.

En 1908, il épouse Jessie Fraser Dick, fille d'un pasteur de Glasgow. Ils auront trois enfants.

En 1925, il est nommé professeur de philosophie naturelle à l'université de Cambridge[2].

Il prend sa retraite en 1934, mais reste actif scientifiquement. Il meurt à son domicile de Carlops, près d'Édimbourg, le [3].

La chambre à brouillard[modifier | modifier le code]

Réplique de la chambre à brouillard de 1912.

Dès la fin de ses études, C. T. R. Wilson se passionne pour la météorologie, et notamment pour la formation des nuages qu'il commence à étudier de manière plus approfondie. En septembre 1894, il passe quelques semaines à l'observatoire du Ben Nevis où il étudie la formation des nuages et la façon dont l'atmosphère se charge en électricité avant l'orage. Il cherche ensuite à recréer des nuages à petite échelle dans une enceinte confinée au laboratoire Cavendish de l'université de Cambridge en y décompressant de l'air humide, selon les méthodes déjà éprouvées de Paul-Jean Coulier et de John Aitken. En 1895, comprenant que d'autres phénomènes que température et pression interviennent dans la formation des nuages, il entreprend des recherches sur les noyaux de condensation, les ions, l'électricité atmosphérique, les orages, les rayons X et gamma ainsi que les rayons cosmiques. En voulant reproduire la formation des nuages, il découvre que dans certaines conditions, un brouillard peut rendre visible certaines particules et rayonnements. Il imagine alors transformer son enceinte en détecteur de particules. En février 1896, peu après la découverte des rayons X, il visualise un faisceau d'entre eux dans un réservoir en verre. En 1912, il présente la chambre à brouillard qu'il a mise au point. Elle le fait connaître et le mènera à devenir le co-récipiendaire du prix Nobel de physique de 1927 ;

Distinctions et récompenses[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (en) P. M. S. Blackett, « Charles Thomson Rees Wilson. 1869-1959 », Biographical Memoirs of Fellows of the Royal Society, vol. 6,‎ , p. 269–295 (ISSN 0080-4606, lire en ligne, consulté le )
  2. Lemire 2013, p. 142-146
  3. Lemire 2013, p. 140-146
  4. (en) « for his method of making the paths of electrically charged particles visible by condensation of vapour » in Personnel de rédaction, « The Nobel Prize in Physics 1927 », Fondation Nobel, 2010. Consulté le 15 juin 2010
  5. Lemire 2013, p. 146

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Laurent Lemire, Ces savants qui ont eu raison trop tôt : De Vinci à nos jours. Une histoire surprenante des découvertes, Paris, Tallandier, , 255 p. (ISBN 978-2-84734-847-7).

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]