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Quand le bitcoin sert à faire une bonne action

Le Samusocial de Paris organise jusqu’au 15 février une collecte de dons… en bitcoins. Une première en France.

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Publié le 17 janvier 2018 à 08h51, modifié le 17 janvier 2018 à 09h18

Temps de Lecture 1 min.

Le Samusocial espère récolter jusqu’à 10 000 euros en bitcoins.

« Don en bitcoin » : l’oxymore est presque parfait. Depuis le 15 janvier, la crypto-monnaie hautement spéculative peut en effet servir à faire acte de solidarité. Le Samusocial de Paris, organisme œuvrant en faveur des sans-domicile-fixe, lance jusqu’au 15 février une campagne de collecte de don en bitcoins, en partenariat avec La Maison du bitcoin. « C’est la première fois en France qu’une organisation de solidarité accepte les dons en bitcoins », précise Stéphane Delaunay, le directeur de la communication du Samusocial de Paris.

La somme récoltée servira à l’achat d’ordinateurs pour un futur centre d’hébergement à Paris

Le 15 février, les bitcoins récoltés seront convertis en euros par La Maison du bitcoin, qui elle-même participe à l’opération en donnant 0,5 bitcoin (soit l’équivalent de 4 600 euros au cours actuel). La somme récoltée sera affectée à l’achat d’ordinateurs pour le prochain centre d’hébergement du Samusocial de Paris, qui ouvrira en 2018.

Vingt-quatre heures après le lancement du dispositif, 18 personnes ont réalisé un don pour un montant total de 0,122 903 3 bitcoin, soit environ 1 124 euros. Le Samusocial espère récolter jusqu’à 10 000 euros, un chiffre à mettre en regard des 250 000 euros collectés auprès des particuliers en 2017.

« Nous avons accompagné le Samusocial de Paris pour la mise en place de ce dispositif suite à la demande d’un donateur qui souhaitait réaliser un don en bitcoin », indique Brian O’Hagan, le directeur marketing de La Maison du bitcoin. Une façon de s’acheter une conscience pour le sulfureux bitcoin, contre lequel l’Autorité des marchés financiers met régulièrement en garde les épargnants ? « Cette campagne de don montre que le bitcoin ne se résume pas à la spéculation, il peut aussi servir à la solidarité », déclare de son côté Brian O’Hagan, qui envisage d’autres opérations avec des associations si ce premier essai est concluant.

A noter : le don en bitcoins au Samusocial de Paris ne permet pas de bénéficier de la réduction d’impôt sur le revenu. Pour une raison simple : « Les dons sont anonymes : nous ne connaissons pas les donateurs, nous ne pouvons donc pas leur envoyer de reçu fiscal », résume Stéphane Delaunay. Seuls apparaissent en effet l’adresse cryptographique du donateur, composée d’une série de chiffres et de lettres, et le montant du don. Le don 100 % bitcoin est donc 100 % désintéressé.

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