Soylent (boisson)

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Soylent
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Logo de la marque.
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Un emballage du produit Soylent, la poudre et la boisson préparée.
Type Préparation alimentaire d'industrie agroalimentaire
Pays d'origine États-Unis
Date d'introduction Voir et modifier les données sur Wikidata
Marché(s) Alimentation humaine
Site officiel https://soylent.com/

Soylent est une marque de substituts de repas, créée en 2013 et fabriquée par l'entreprise américaine Rosa Foods.

Les produits se présentent sous plusieurs formes de conditionnement et sont conçus pour couvrir intégralement les besoins nutritionnels humains. Ils sont donc proposés et distribués comme pouvant servir d'alimentation principale, voire unique, entraînant ainsi certains commentaires critiques (mais qui concernent toutes les marques de ce type de produits) et même, localement, un blocage de la distribution des produits concernés.

Dénomination[modifier | modifier le code]

Le nom de ce produit, qui se revendique comme un « clin d'œil », est lié au roman de science-fiction de Harry Harrison publié en 1966 et dénommé Make Room! Make Room! et qui fut ensuite adapté au cinéma en 1973 par Richard Fleischer, sous le titre anglais Soylent Green. Ce film est sorti dans les salles françaises sous le nom de Soleil vert[1],[2].

Dans ce film, le nom désigne d’abord la multinationale fictive (Soylent company) qui fabrique le produit du même nom (Soylent Green) fabriqué à partir de cadavres humains(voir : Soylent sur le wiktionnaire).

Historique[modifier | modifier le code]

Son créateur, le développeur informatique Rob Rhinehart, installé à San Francisco lors de la conception du produit[3], a mené des recherches sur les besoins nutritionnels et a mis au point la formule par expérience individuelle et par ses propres recherches autodidactes en lisant des articles en ligne, livres et publications scientifiques[4],[5].

Concept[modifier | modifier le code]

L'objectif de Rob Rhinehart est de « libérer le consommateur » de ce qui est pour lui une contrainte et une perte de temps : cuisiner et faire une pause pour se nourrir[6]. Le produit est controversé pour être fièrement fabriqué à base d'OGM comme le stipule le site, ou pour nier la fonction sociale du repas[7].

Il existe plusieurs types de produits alimentaires proposés à la vente : boissons et poudre (à l'origine), puis des barres (retirées ensuite de la distribution)[8].

Soylent est, dès l'origine, un produit proposé pour le marché nord-américain, cependant des entrepreneurs étrangers tel que le créateur de Feed se sont inspirés de cette idée pour importer le concept, en Europe. Durant les années 2010 des produits tel que Huel (au Royaume-Uni), Ambronite (en Finlande), Mana (en République tchèque), Queal (créé à Rotterdam, aux Pays-Bas), Saturo (en Autriche), Bertrand (en Allemagne) et enfin Joylent, (à Amsterdam en 2014) et renommé Jimmy Joy[9].

Polémiques et incidents[modifier | modifier le code]

En , le Canada a interdit toute nouvelle expédition de Soylent en raison d'un non-respect de la réglementation canadienne sur les aliments visant les substituts de repas[10].

Selon un article publié sur le site de Lyon Capitale, l'entreprise a demandé à ses clients de ne plus consommer ses barres à la suite de la réception de plaintes de clients ayant déclaré des nausées et maux de ventre[11].

Concernant le concept de repas en poudre, les critiques concernent surtout la qualité nutritionnelle, l'absence de véritable repas, facteur de lien social, mais qui peut être utile dans certains cas, comme dans le cas des voyages en bateau effectués en solitaire[12].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Site ubergizmo, page « Mangez du soleil vert ! Bientôt en vente partout ! », consulté le 24 avril 2019.
  2. Site du journal Libération, article de Léa Lejeune, « Rob Rhinehart, concepteur de Soylent : Nos habitudes alimentaires en sont restées à la révolution industrielle », consulté le 24 avril 2019.
  3. Site le nouvel économiste, article « Rob Rhinehart, concepteur de Soylent : « Nos habitudes alimentaires en sont restées à la révolution industrielle » », consulté le 24 avril 2019.
  4. (en) « Silicon Valley And The Reinvention Of Food », TechCrunch, 2013.
  5. (en) « The man who lives without food », The Telegraph, 2013.
  6. « La nourriture du futur sera-t-elle de la poudre de Perlimpinpin ? », sur Usbek & Rica, (consulté le ).
  7. « Est-il encore nécessaire de manger ? », sur Ploum.net, (consulté le ).
  8. site repas en poudre.com, page sur Soylent, consulté le 24 avril 2019.
  9. site medium.com, article "La « Smart food », entre poudre alimentaire et poudre aux yeux", consulté le 24 avril 2019.
  10. site Ctvnews, article "Meal replacement company Soylent has imports blocked in Canada", consulté le 24 avril 2019.
  11. Site du magazine Lyon capitale, article « Feed : des Français se lancent dans la nourriture du futur », consulté le 24 avril 2019.
  12. Site FranceTVinfo, article « Grumeaux, frustration, tentations… Pendant dix jours, j'ai testé un repas en poudre "100% équilibré" qui tient dans une bouteille », consulté le 24 avril 2019.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Lien externe[modifier | modifier le code]