Alstom et DCNS s’allient pour faire flotter l’éolien
Alstom apporte sa turbine Haliade 150 et l’architecte naval DCNS son système flottant. Leur partenariat, soutenu par l’Ademe, vise à réaliser une éolienne flottante de 6 MW en 2017.
Faire flotter l’Haliade d’Alstom, ses centaines de tonnes et son rotor de 150 mètres, paraît relever de la gageure. C’est pourtant ce que visent le turbinier et son nouvel allié DCNS. Les deux industriels ont annoncé ce lundi 13 octobre qu’ils s’associaient pour développer puis commercialiser un système intégré d’éolienne flottante semi-submersible d’une puissance de 6 MW. Leur objectif : "être en capacité de réaliser dès 2017" un tel système, selon le communiqué publié par Alstom et DCNS.
L’Ademe soutient ce projet baptisé "Sea Reed", via l’AMI Briques technologiques, à hauteur de 6 millions d’euros. Un soutien qualifié par Alstom et DCNS "d’étape décisive dans le développement d’une solution compétitive d’éolienne flottante de série". Ce financement permettra de couvrir la première phase d’études et de certification du système.
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sourceOptimisation de la production d’électricité
L’architecte naval DCNS apportera le "flotteur" qu’il a développé à l’Haliade 150 d’Alstom. Le turbinier sera en charge des études pour y adapter et y intégrer sa machine, tandis que DCNS mènera les études sur le système complet. Au-delà de la simple stabilité de la structure, l’enjeu est d’être capable d’optimiser la "prise de vent" de l’éolienne – donc sa production d’électricité – quels que soient tangage et roulis. "Notre accord représente la première association au monde entre un architecte naval et un acteur de l’énergie ayant déjà démontré les performances d’une turbine éolienne de grande puissance", a souligné Thierry Kalanquin, directeur de la division Energies et Infrastructures marines de DCNS.
La complexité de cette optimisation et de la logistique nécessaire pour transporter ces énormes structures au large fait que l’éolien flottant est encore à son tout-début. Mais le potentiel est énorme : 3000 à 4000 GW pourraient ainsi être exploités, selon le cabinet de conseil Indicta en s’affranchissant de la limite des 40-50 mètres de profondeur de l’éolien en mer posé.
Manuel Moragues
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