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Selon Hollande, la livraison des Mistral à l’Egypte se fera « sans perte financière »

Les deux navires dont la livraison a été annulée en raison de la guerre menée par la Russie dans l’est de l’Ukraine seront finalement vendus à l’Egypte, a annoncé l’Elysée.

Le Monde avec AFP et Reuters

Publié le 23 septembre 2015 à 15h18, modifié le 24 septembre 2015 à 10h39

Temps de Lecture 2 min.

C’est l’épilogue d’un feuilleton diplomatique qui dure depuis l’été 2014. Les deux Mistral dont la livraison à la Russie a été annulée en raison de la guerre menée par Moscou dans l’est de l’Ukraine seront finalement vendus à l’Egypte, a annoncé l’Elysée, mercredi 23 septembre.

« Le président de la République s’est entretenu avec le président Sissi. Ils se sont accordés sur le principe et les modalités de l’acquisition par l’Egypte des deux bâtiments de projection et de commandement de classe Mistral. »

Le montant de la transaction s’élève à environ 950 millions d’euros, selon l’entourage du ministre de la défense français, Jean-Yves le Drian. François Hollande a assuré pour sa part mercredi en fin de journée que « la France assurera [it] la livraison de ces bateaux sans rien perdre tout en faisant en sorte de protéger l’Egypte ». Selon les documents officiels présentés à l’Assemblée nationale, l’annulation du contrat précédent avec la Russie a en effet coûté 950 millions d’euros à la France.

« C’est une grande satisfaction et la preuve que les déclarations du gouvernement n’étaient pas des paroles en l’air puisqu’elles se sont rapidement traduites par des actes », a réagi le maire PS de Saint-Nazaire, où ont été construits les deux navires.

« Ce qui m’inquiétait, c’était un stationnement à Saint-Nazaire pendant une longue durée. Maintenant, on connaît leur destination finale. »

Visite d’une délégation égyptienne

Depuis quelques jours, le calendrier de la cession des deux navires s’accélérait, alors que Le Monde avait révélé dès le 7 août que l’Egypte et l’Arabie Saoudite étaient « prêtes à tout » pour racheter les bâtiments. Le Canada, l’Inde, et Singapour, avaient également exprimé un intérêt « sérieux » pour le rachat de ces deux navires.

Le « Vladivostok », l'un des deux navires de la classe Mistral initialement prévus pour la Russie, à quai, à Saint-Nazaire, le 9 mai 2014.

Vendredi, Jean-Yves Le Drian, le ministre de la défense, avait affirmé que la vente devrait se concrétiser « dans les semaines qui viennent ». La veille, l’Assemblée nationale avait approuvé l’accord avec la Russie traduisant l’annulation de la vente de deux navires à Moscou en raison de son implication dans la crise ukrainienne.

Mardi, le site LaTribune.fr écrivait qu’une délégation égyptienne de haut niveau se trouvait à Paris pour négocier l’achat de ces bâtiments. Elle a reçu mandat du président égyptien, Abdel Fattah Al-Sissi, pour négocier un contrat avec DCNS, chargé par Bercy de vendre les deux Mistral, poursuivait le site, ajoutant que la délégation égyptienne s’était même rendue à Saint-Nazaire. L’un des bâtiments pourrait être positionné en mer Rouge, et l’autre en mer Méditerranée, où la situation en Libye reste une préoccupation pour l’Egypte frontalière.

Chantier jusqu’à janvier

La décision de vente des Mistral à la Russie remontait à 2011, sous la présidence de Nicolas Sarkozy. Mais l’implication de Moscou dans la crise ukrainienne avait renforcé la pression internationale sur Paris, qui avait été incité à bloquer ce contrat.

En vertu de l’accord conclu le 5 août entre Paris et Moscou après huit mois d’intenses négociations, le gouvernement français avait annoncé l’annulation du contrat, et le versement aux autorités russes d’une somme légèrement inférieure à 1 milliard d’euros, correspondant aux avances qui avaient été versées par la Russie pour l’acquisition des deux navires, dont le prix d’achat devait s’élever à 1,2 milliard.

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Mais l’addition finale inclut aussi les frais de gardiennage et de maintien en état opérationnel ainsi que les frais de démontage du matériel russe. Le démontage dans le port de Saint-Nazaire de ces matériels militaires russes intégrés aux deux navires devrait durer jusqu’en janvier.

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Le Monde avec AFP et Reuters

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