Energie

Nucléaire: l'arrêt de Fessenheim ne dépend plus forcément d'ouverture de Flamanville

Le ministre de la Transition écologique François de Rugy ne conditionne plus forcément la fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim au démarrage de celle de Flamanville. Le chantier de la future centrale EPR connaît en effet des déboires en série qui perturbent son calendrier de lancement.

"Personne ne peut dire aujourd'hui avec certitude quand l'EPR de Flamanville ouvrira et sera en fonctionnement", a jugé François de Rugy jeudi 4 octobre sur franceinfo.

B. Decout/Réa

La fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim (Haut-Rhin) n'est plus nécessairement conditionnée par le démarrage de l'EPR de Flamanville (Manche), dont on ne connaît pas le calendrier exact, a déclaré jeudi 4 octobre le ministre de la Transition écologique. "Aujourd'hui, on est obligé d'envisager de ne pas faire les deux opérations en même temps car tout simplement nous n'avons pas de date", a dit François de Rugy sur franceinfo.

"EDF n'est pas capable de nous donner une date et l'Autorité de sûreté du nucléaire non plus sur l'ouverture de Flamanville", a-t-il ajouté, tout en faisant état de "quelques problèmes autour du développement de l'EPR".

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Le démarrage de Flamanville retardé

Le prédécesseur de François de Rugy, Nicolas Hulot, avait laissé entendre en avril que le gouvernement pourrait revenir sur le principe de la concomitance des deux opérations en cas de nouveau retard de calendrier à Flamanville. En juillet, EDF a annoncé le report de près d'un an du démarrage du réacteur en raison de travaux sur des soudures défectueuses.

Le chargement du combustible est désormais programmé au quatrième trimestre 2019 et son fonctionnement à pleine puissance de même que son raccordement au réseau ne sont pas prévus avant le premier semestre 2020.

Surcoût important

EDF à également dû réviser une nouvelle fois le coût du projet à la hausse, de 10,5 à 10,9 milliards d'euros. "Personne ne peut dire aujourd'hui avec certitude quand l'EPR de Flamanville ouvrira et sera en fonctionnement", a jugé François de Rugy sur franceinfo, tandis que "la centrale (de Fessenheim) fermera pendant ce mandat, d'ici 2022".

"Il y a un processus aussi d'économie du territoire, qui ne vivait que là-dessus et donc il faut aussi diversifier. Et puis enfin il y a une question d'approvisionnement de l'électricité." Le secrétaire d'Etat à la Transition écologique Sébastien Lecornu préside ce jeudi un comité de pilotage sur l'avenir du territoire de Fessenheim à la préfecture de Colmar.

(Avec AFP)